19-12-2016

Communication du Prof. Benabadji Noury : Les Ecosystèmes naturels face aux fluctuations climatiques dans l’Algérie occidentale , à la troisième édition de la GTW III

Benabadji Noury ((Professeur, Enseignant- chercheur, Université de Tlemcen (Algérie Faculté SNV-STU),Département d’Ecologie et Environnement, Laboratoire No13, Benabadji.n@gmail.com) a été invité en qualité de membre du comité scientifique pour contribuer à la troisième édition de la conférence internationale sur les technologies géospatiales pour les ressources en eau (GTW III) 10,11 et 12 novembre 2016 à Marrakech en marge de la COP22, sous le thème : « L’information géo spatiale, ressources en eau et changements climatiques : défis et perspectives »

Selon le programme défini, l’intéressé a participé dans le village Al-Qaria Essiyahia touristique (Marrakech) le 10 et 11 novembre à des tables rondes et workshops, le 12 novembre 2016 à l’intérieur de la société civile de la COP 22 à des réunions de travail consacrées aux innovations de la loi sur l’eau 36-15 en ce qui concerne le système d’information sur l’eau, son apport pour le grand public et son rôle pour rendre plus effective une gestion intégrée des ressources en eau face aux défis du changement climatique.

Par ailleurs une communication orale fut présentée par l’intéressé lors de cette conférence qui s’intitule : « Les Ecosystèmes naturels face aux fluctuations  climatiques dans l’Algérie occidentale »

Celle-ci a porté sur les variations climatiques majeures relevées par nos soins entre le début et la fin du siècle passé de longue durée (18 années et 38 années), ont montré à travers des comparaisons entre des stations éloignées une tendance vers une aridification. Les stations météorologiques en effet connaissent une semi continentalité (M-m comprise entre 25 et 35°C). La période sèche peut atteindre 9 mois à l’intérieur du continent, elle est appréciée à travers les diagrammes ombrothermiques (Bagnouls et Gaussen, 1953). Le climagramme pluviothermique d’Emberger Q2 en fonction du minima thermique « m » replace la plupart des stations  dans des étages  plus arides.

En raison de sa forte vulnérabilité toute la steppe algérienne depuis quelques décennies déjà, en particulier celle de la wilaya de Tlemcen se trouve en quelque sorte menacée par la désertification, ou la dégradation causée par l’anthropisation des terres. Ce phénomène semble affecter de grandes étendues et il est d’autant plus prononcé que le climat est aride, avec des cycles de plus en plus longs et secs (6 à 7 mois par an), et que les sols sont pauvres et très vulnérables à l’érosion. Nous signalons que l’élément nouveau apporté dans cette analyse est la prise en compte de l’absence ou la rareté de l’alfa (Stipa tenacissima) et une dégradation sur des grandes étendues de l’Armoise blanche (Artemisia herba alba) qui peuvent trouver leur explication vraisemblablement à travers une surexploitation de ces milieux surpâturés. Une étude statistique entre autre basée sur l’A.F.C. (analyse factorielle des correspondances)  menée semble appuyer la thèse d’une accentuation de la thérophytisation (envahissement par les herbacées entre autre) des zones avec la présence marquée notamment de thérophytes : Plantago psyllium, Plantago albicans, Plantago lagopus, Malva eagyptiaca, Micropus bombycinus….  

A l’occasion quelques photos (ci-dessous) ont été prises lors de cette manifestation (A droite M. Benabadji Noury en présence des participants).