Information 31-01-2016

Inauguration d’une classe d’intégration scolaire pour enfants atteints d’autisme à l’école Ibn Badis de Tlemcen

            

 

Le dimanche 04 octobre 2015  l’école Ibn Badis de Tlemcen a vécu, un évènement singulier et émouvant: l’ouverture d’une classe d’inclusion scolaire (CLIS) au profit  d’un groupe d’enfants autistes. La classe accueille six enfants à temps plein encadrés par une éducatrice et une psychologue titulaire d’un diplôme universitaire de Master spécialisé dans les troubles envahissants du développement.

Le lancement symbolique de l’année scolaire pour ces enfants s’est fait dans une cérémonie sobre en présence de leurs parents, des membres de l’association autisme de Tlemcen à l’origine de cette précieuse initiative, des enseignants universitaires encadrant le master domicilié à l’université de Tlemcen et pourvoyeur de l’association en compétences, du Directeur de l’école et du Président de l’APW de Tlemcen, dont l’intérêt pour les initiatives au profit des enfants autistes à Tlemcen est constant et remonte aux années où il fut Doyen de l’ancienne  Faculté des Lettres et des Sciences humaines.

Cette salutaire initiative est le fruit d’un engagement de plusieurs partenaires, les parents regroupés dans l’association autisme Tlemcen, le Directeur de l’éducation qui a cédé à l’association une aile désaffectée de l’école Ibn Badis et un groupe de jeunes volontaires de l’association « Dessine moi un sourire » qui ont réalisé les travaux de réfection de la classe en question. Sans oublier le Directeur de l’école omniprésent et dévoué à la réussite de cette entreprise.

Les enfants scolarisés dans cette classe ont été sélectionnés par l’équipe des psychologues du Centre Autisme de Mansourah au moyen de nombreuses évaluations des différents domaines développementaux des sujets. Les plus aptes suivent, à compter de ce mois d’octobre, un programme scolaire sous la direction d’une éducatrice spécialisée et deux psychologues spécialisées dans la prise en charge des enfants avec TED.

Il faut noter également que deux enfants autistes, dont les aptitudes ont été jugées suffisantes pour intégrer une classe normale par les spécialistes du centre autisme de Mansourah, bénéficient d’une inclusion scolaire en classe de CE2 dans la même école et suivent une scolarité ordinaire. Une psychologue spécialisée dans la prise en charge des enfants autistes accomplit le travail d’auxiliaire de vie scolaire au sein de la classe pour soutenir l’institutrice. L’inclusion de ces deux enfants dans une classe ordinaire obéit aux recommandations des principes pédagogiques de l’inclusion scolaire des enfants autistes et présente, aux yeux de l’équipe de formation du Master « Développement cognitif typique et atypique », à la fois  un intérêt scientifique et un acte militant au profit de cette catégorie d’enfants qui souffrent de représentations sociales défavorables et injustifiés. Ce combat, il faut le rappeler, est mené par cette équipe universitaire et les parents d’enfants autistes depuis plus de six ans grâce à des sacrifices matériels et une foi inébranlable dans le justesse de leur action, mais aussi il est mené le plus souvent dans l’indifférence totale des institutions de l’Etat dont les responsables louent ce combat sans apporter cependant la moindre contribution.